Alors que nous vivons une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, le gouvernement cherche à masquer ses échecs en agitant des polémiques indignes. Il veut ainsi détourner notre regard de ses responsabilités. Refusons les faux débats et agissons localement.

Alors que les étudiant-e-s sont isolé-e-s et sans petits boulots, ils sont pourtant abandonné-e-s par l’Etat. Plutôt que de regarder en face les files d’étudiant-e-s à l’aide alimentaire, le gouvernement préfère débattre d’universités supposément gangrenées par des professeur-e-s militant-e-s.

Bagnolet en commun, notre association locale, choisit exactement l’inverse : l’action citoyenne au service de la solidarité en distribuant des paniers de provisions et des repas chauds dans les résidences étudiantes. Voilà la seule urgence : soutenir nos jeunes face à la violence de la pandémie.

Dans le même temps, alors que le climat se dérègle et que la déforestation galope, le gouvernement, incendiaire, polémique sur une mesure technique qui retire temporairement la viande des cantines de Lyon, ville écologiste.

La polémique, toujours, alors que les villes doivent s’adapter à des protocoles sanitaires stricts, notamment dans les cantines.

Mais oui, in fine, il faut réduire notre consommation de protéines carnées. C’est indispensable pour la lutte contre le réchauffement climatique.

À Bagnolet nous prenons notre part et, précurseurs, nous mettons en place la liberté de choix. Le choix d’une option végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires dès le mois de septembre, pour les familles qui le souhaitent. Cette mesure sera précédée d’une expérimentation dans les mois à venir.

Car loin des polémiques obscurantistes il nous faut agir. Agir pour la solidarité, agir pour l’environnement. En nous basant sur le savoir et en ayant l’urgence écologique et la question sociale ancrées au cœur. En refusant surtout les fausses polémiques qui nous font détourner le regard de l’essentiel.